Produit Intérieur Brut
Le produit intérieur brut (PIB) du Centre‑Val de Loire s’élève à près de 90 milliards d’euros en 2023
- En 2023, le PIB régional a augmenté de 10 %, une croissance inférieure à celle enregistrée en France métropolitaine (+ 6%). le Centre-Val de Loire est la région qui a enregistré la plus forte hausse de PIB sur an.
- Avec 90 milliards d'euros, le Centre-Val de Loire produit 3 % de la richesse nationale
Un PIB/habitant jamais atteint
En 2023, le PIB par habitant s’établit à 41 909 euros en moyenne en France métropolitaine (35 574 € si on exclut l'Ile de France). Avec un PIB par habitant de 34 071 euros, le Centre-Val de Loire se place au 5e rang national.
Un PIB/emploi dans la moyenne
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Le PIB généré par un emploi constaté en moyenne en France métropolitaine est de 93 554 € . Toutefois, lorsque l'on exclut la région Ile-de-France, le PIB par emploi tombe à 84 377 €.
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Le Centre-Val de Loire affiche en 2023 un PIB/emploi de 84 446 euros et se positionne au 6e rang des régions de France métropolitaine.
Une forte composante industrielle en Centre-Val de Loire
Une économie de plus en plus tertiaire mais qui reste marquée par un poids important des activités industrielles et agricoles
Fin 2023, en Centre-Val de Loire, l’industrie représentait 145 385 emplois, soit près de 21,9 % de l’emploi salarié privé, contre une moyenne nationale de 15,9 % (source Acoss Urssaf). Cela situe la région au 4e des régions françaises en nombre d’emplois industriels dans l’emploi total privé.
Ces 145 385 emplois dans l’industrie représentent 4,6 % des emplois industriels de France métropolitaine, une proportion nettement supérieure au poids de la région mesuré par l'emploi tout secteur confondu : 3,3 % de l'emploi national.
Le territoire compte 5 428 établissements industriels privés employeurs soit 4 % des établissements industriels français.

Valeur ajoutée
En 2022, la valeur ajoutée générée par les entreprises industrielles régionales représente une part plus élevée (16,2%) qu'en France de province (15,2%).
La valeur ajoutée générée par l'agriculture est quant à elle supérieure de 1,8 point à la moyenne nationale.
Même si l'économie régionale se tertiarise de plus en plus chaque année, le taux de valeur ajoutée du secteur tertiaire reste inférieur au taux national.
Répartition de la VA par branche d’activité en 2022
Points clés de l'étude Banque de France : Les entreprises en Centre-Val-de-Loire - Bilan 2024 et Perspectives 2025
- L’économie régionale résiste dans un contexte de croissance entravée. Presque tous les chiffres de 2024 sont en retrait ou stables par rapport aux prévisions de l’année précédente, à l’exception de quelques secteurs de pointe. Seules les exportations industrielles ont poursuivi leur progression en 2024.
- Les services marchands demeurent plus dynamiques que l’industrie, qui est stable, ou que le BTP, qui est en recul. Les effectifs intérimaires ont nettement diminué dans tous les secteurs. Les rentabilités ont été moins bonnes qu’attendu.
- Les perspectives pour 2025 sont modestes: alors que les incertitudes nationales et internationales sont grandes, les chiffres d’affaires, les effectifs et les investissements augmenteraient peu.
- Avec la baisse effective de l’inflation à moins de 2% en 2025 et des rentabilités stabilisées, malgré des investissements en repli, sauf dans l’industrie, la croissance de l’activité est probable.
- Le BTP est un secteur qui accumule plusieurs facteurs négatifs, et dont les évolutions contrastées entre sous-secteurs doivent inciter à la vigilance.
Chiffre d'affaires des entreprises
Dans l'industrie, en 2024 l’activité a moins progressé que prévu. Les problèmes de recrutement ont persisté, mais ils ont continué à reculer dans un contexte de ralentissement de l’activité. Le secteur de l’agroalimentaire a connu une croissance du chiffre d’affaires, alors que les équipements électriques et électroniques et le matériel de transports se sont inscrits en repli (hormis l’aéronautique).
Dans les services marchand, en 2024 le chiffre d’affaires a été inférieur aux prévisions de début d’année. La baisse est moins prononcée que l’année précédente dans les transports routiers. Les marges sont sous pression, il est parfois difficile de répercuter les hausses de charges sur les prix. Néanmoins le coût des intrants s’est nettement dégonflé en 2024.
Dans le BTP, après une baisse d’activité de 1% en 2023, surtout en lien avec le second œuvre, les données de 2024 s’inscrivent à nouveau en baisse (0.6%) du fait du recul du gros œuvre et du tassement de la croissance des travaux publics. Le second œuvre se redresse. La forte concurrence pousse à la baisse des prix, et les difficultés liées aux possibilités de financement des clients et à la viabilité de quelques acteurs du secteur progressent.
Investissements des entreprises
Dans l'industrie, les investissements réalisés en 2024 sont moins bons qu’attendu mais sont restés dynamiques. Les perspectives 2025 sont peu encourageantes à +1.2% avec une baisse dans l’agroalimentaire et la fabrication d’autres produits industriels. Alors qu’en 2024 les investissements d’équipement ont baissé de 8% et progressé de 3.9% dans l’immobilier. La situation s’inverserait en 2025 avec une progression attendue de 12.2% des investissements d’équipements. Ils augmenteraient enfin en 2025 dans la filière automobile après des baisses successives depuis le début de la décennie. De hauts niveaux d’investissements se maintiendraient dans l’aéronautique et la métallurgie. En revanche des baisses affecteraient l’industrie agroalimentaire, la filière bois et la fabrication de produits en caoutchouc.
En Centre-Val de Loire, la baisse des investissements des services marchands (–11.4 %) a été moins forte que les prévisions faites en début d’année 2024 ne les laissaient attendre. La tendance depuis quelques années est au recul des investissements dans les services. Ils seraient à nouveau orientés à la baisse en 2025. On attend une baisse plus importante dans les transports routiers et une forte reprise dans les services informatiques.
Enfin dans le secteur de la construction pour la première fois depuis 2020, les réalisations ont été supérieures aux attendus. En 2024 la hausse concerne tous les sous-secteurs, à l’exception d’une forte baisse dans le second œuvre, où les réductions successives de l’investissement ces dernières années illustrent les difficultés actuelles et peut-être à venir du secteur.