Comme tous les cinq ans, l’industriel spécialisé dans le verre vient de changer son four, élément essentiel à la production, et mise sur la décarbonation.
Le fabricant de plats en verre va investir plus de 8 millions d'euros à l'été 2022. Le nouveau four installé sur le site Pyrex à Châteauroux permettra de réduire de plus de 1 000 tonnes par an les émissions de CO2.
Le four est en fait détruit puis reconstruit tous les cinq ans. L’appareil, qui reçoit 200 tonnes de verre en fusion, à 1.500 °C, 24 h sur 24, toute l’année, s’use très rapidement. La dernière fois, il avait été changé en 2017.
Une quarantaine d’entreprises extérieures sont intervenues, nécessitant l’installation d’un véritable village au sein de l’entreprise pour accueillir 60 à 80 artisans par jour, avec une organisation et un timing très serré.
Un projet à l’hydrogène en réflexion
Comme la machine tourne 24 h sur 24, il n’est pas possible d’effectuer des modifications et des améliorations entre les chantiers, il faut donc rentabiliser cette période de mise à l’arrêt. L’entreprise se concentre maintenant sur la décarbonation.
Déjà hybride depuis de nombreuses années (50 % électrique et 50 % au gaz), les travaux vont permettre d’augmenter la capacité électrique du four pour réduire de 13 % supplémentaires les émissions en CO2. Fin juin, des essais à l’hydrogène ont été menés pour remplacer le gaz utilisé à présent. L’essai a été concluant mais la technologie doit être améliorée. C’est la modification prévue dans cinq ans quand le four sera à nouveau changé.
Source : Nouvelle République 36 | 9 août 2022
