LEO Pharma (Courbevoie, 92), spécialisée dans les traitements de la dermatologie et de la thrombose, a célébré les 60 ans de son site de Vernouillet (28), où 400 salariés produisent des seringues injectables.
Une nouvelle ligne de production de remplissage OPTIMA pour le traitement d’héparine de bas poids moléculaire, un anticoagulant essentiel pour des millions de patients à travers le monde a été inaugurée à cette occasion : fruit d’un investissement de 40 M€, annoncé en février 2021.
L’entreprise y a investi 90 M€ sur les dix dernières années, avec l’objectif de produire 100 millions de seringues par an.
Léo Pharma produit et exporte chaque année 70 millions de seringues pré-remplies d’Innohep®, traitement contre les thromboses et embolies pulmonaires. Une troisième ligne de production, capable de réaliser 30 000 seringues par heure, a été réceptionnée en 2022. Elle arrive, aujourd’hui, au bout de sa mise au point. Plus de deux ans de mise au point, c’est long, mais la production de médicaments exige une telle expertise, technique et surtout sanitaire, que ce délai est courant. «lorsque l’un des 400 collaborateurs change de ligne, il a besoin de six à huit mois de formation », détaille Christophe Bourdon, le patron français de l’entreprise danoise, détenue par une Fondation.
Léo Pharma consacre 18 % de son résultat à la recherche ; beaucoup plus que la plupart des labos. Léo est aussi exemplaire dans la souveraineté industrielle pharmaceutique européenne. Les principes actifs de l’Innohep® sont par exemple des molécules prélevées en Irlande alors que la plupart des labos doivent encore se fournir en Asie.